Comment l’écrivain, Kamel Daoud, réécrit le non-dit et l’impensé en se plaçant du côté algérien ?

Que ce soit avec son premier roman Meursault, contre-enquête publié en 2013 ou son dernier Houris, les événements sont appréhendés par un narrateur ou une narratrice en quelque sorte étranger à lui-même et en quête d’identité. Ici, la narratrice, Aube, muette, souhaite retrouver une voix, sa voix/voie, elle dont le corps a été mutilé par la guerre civile. La verbalisation lui permettra-t-elle d’accoucher, au sens propre et au sens figuré ? A l’instar du travail heuristique d’écriture que réalise un homme engagé, journaliste et écrivain, et qui inlassablement dénonce les non-dits et l’étouffement islamiste, que ce soit dans ses chroniques ou dans ses romans.